La poursuite de la vente à domicile
Même si cela reste assez faible en termes de revenu, les restaurateurs ne baissent pas les bras et continuent à s’adapter à la situation en exerçant un minimum d’activité. De nombreux gérant de restaurant se sont lancés dans la vente à emporter et la livraison à domicile. Les plats préparés sont identiques à ceux proposés à la carte.
Un plan B, face au Covid-19, qui a fait fuir les clients de leur établissement. Aujourd’hui, seuls les restaurateurs qui sont spécialisés ou qui se sont lancés dans la vente à emporter ou la vente en livraison et seuls les hôtels qui accueillent des personnes en hébergement d’urgence, des routiers ou encore des soignants réussissent tant faire se peut à tirer difficilement leur épingle du jeu.
Les sacrifiés du plan de déconfinement
Les restaurateurs, cafetiers et bars sont les grands sacrifiés du plan de déconfinement. Le 16 mars dernier, certes comme la presque quasi-totalité des secteurs d’activité, ils ont appris que la France allait devoir respecter des règles de confinement afin de protéger ses citoyens du Coronavirus, le Covid-19.
Dès le lendemain, ils ont dû fermer boutique, les plongeant dans une inquiétude profonde. Fini, les cafés du matin, les repas entre amis et les grands dîners de fête ! Presque un mois plus tard, le lundi 13 avril, le Président de la République annonçait la réouverture des établissements scolaires mais pas celle des restaurants et des cafés suscitant encore plus d’inquiétude chez les professionnels du secteur.
Des mesures barrières quasi impossibles à mettre en place
Cependant, quand on y réfléchit, comment réussir à adopter les mesures barrières dans un espace parfois assez réduit d’un restaurant, d’un café ou d’un bar. Transformer 50 couverts en 25 peut apparaitre un exercice facile, en fait c’est plus compliqué à réaliser que l’on ne le pense. En effet, les emplacements des tables ont été réfléchis bien avant l’arrivée de ce virus et il semble difficile de devoir tenir les distances entre les tables, comment faire pour les tables de plus de 4 personnes ?
Un restaurant est avant tout un lieu de convivialité qui n’a pas été pensé autrement. Il y a aussi un problème de rentabilité, une journée avec 50% de moins de clients permet-il de payer toutes les charges ?
Une situation financière compliquée voire dramatique
Cette catastrophe est devenue une tragédie pour les gérants et leurs employés. L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), principale organisation patronale française du secteur de l’hôtellerie-restauration, estime la perte des hôtels, des restaurants et des cafés à six milliards d’euros depuis le début du confinement, soit 65% du chiffre d’affaires produit par l’ensemble du secteur du tourisme. Ces entreprises souvent des TPE, se retrouvent aujourd’hui avec des trésoreries au plus bas et ne savent absolument pas comment ils vont pouvoir payer les fournisseurs, avancer les salaires, certes qui seront remboursés par le chômage partiel.
La plupart de ces établissements connaissent des difficultés avec leurs banques, les bailleurs et les assureurs. En effet, il apparaît difficile pour beaucoup d’entre eux d’accéder aux prêts garantis par l’État et de demander un report pour payer leurs loyers ou encore pour se faire indemniser. Face à la garantie perte d’exploitation, les demandes ont souvent été refusées. Tout ceci est d’autant difficile à accepter que pendant ce temps, d’autres acteurs du marché viennent prendre des places sur ce marché comme Uber eats et Deliveroo.
D’autres secteurs d’activité dans l’incertitude
La restauration est bien consciente qu’elle n’est pas la seule à être pénalisée par cette crise sanitaire. En effet, d’autres secteurs comme l’hôtellerie, mais aussi les cinémas, les théâtres, les concerts, les spectacles, en fait tout le monde de la culture est à l’arrêt. Le tourisme est également fortement impacté avec une impossibilité de savoir qu’elles seront les mesures mises en place pendant la saison estivale.
Il y a aussi tout le secteur de l’évènementiel, les sociétés de production, d’organisation, les traiteurs, les salles de réception qui doivent au mieux décaler les dates souvent à partir de septembre.
Avec la fin du confinement fixé le 11 mai, tous les corps de métiers haussent le ton pour pourvoir accéder à la reprise de leur activité. Le gouvernement devra trancher en fonction des propositions des uns des autres tenant compte des règles de mesures barrières réalistes et sérieuses. Le bras de fer est possible, dernièrement les séniors ont fait reculer le gouvernement. Ils pourront eux aussi être déconfinés à partir du 11 mai.